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Année de la miséricorde : le bilan dans le diocèse
Article mis en ligne le 21 novembre 2016

par Laura Bassetti

Le pape François a fermé la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome hier, clôturant ainsi l’Année jubilaire de la miséricorde. Dans les diocèses, les portes se sont refermées le 13 novembre dernier. Francis cousin, secrétaire du Conseil diocésain de pastorale (CDP), dresse un bilan de l’événement à La Réunion.

Quel bilan peut-on d’ores et déjà faire de cette Année de la miséricorde dans notre diocèse ?

Avant, la plupart des gens ignoraient le sens exact de la miséricorde. Cela paraissait être un terme vieillot et dépassé : Dieu est miséricordieux, point final. Les gens se sont aperçus que Dieu n’est pas le seul à être miséricordieux, mais que chacun doit l’être, comme le dit le thème de l’Année de la miséricorde : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».
Cela a permis cette prise de conscience.
Ce fut aussi l’occasion de mieux découvrir les quatorze œuvres de miséricorde définies par saint Thomas d’Aquin. Donner à manger, à boire, vêtir les autres, visiter les malades... On connaissait déjà tout cela sans forcément savoir que c’étaient des œuvres de miséricorde. Et la quinzième œuvre, ajoutée par le pape François : prendre soin de la terre, est une suite logique de l’encyclique Laudato Si’. Nous vivons dans ce monde, et si nous le gâchons, nous serons gâtés nous aussi.
Sans oublier les œuvres de miséricorde spirituelles comme prendre soin des gens, etc.
Je crois qu’il y a eu une prise de conscience que la miséricorde est quelque chose qui s’enracine dans notre vie, qu’il y a du concret derrière. Certaines personnes ont été complètement remuées, elles se sont rendu compte qu’elles étaient en dehors de l’Église, elles ont changé, elles se sont remis à prier et à aller à la messe.

A-t-on constaté une mobilisation importante dans le diocèse pour cette Année ?

C’est difficile de chiffrer mais il y a eu beaucoup de manifestations. La quasi-totalité des mouvements a utilisé le thème de la miséricorde comme thème d’année.
Il y a aussi eu beaucoup de formations sur le sens de la miséricorde, les entrailles de miséricorde, les œuvres de miséricorde, avec le Sedifop (Service diocésain de formation permanente), les Jésuites, les Dominicains, et d’autres. Également des récollections, des veillées de prière, des saynètes avec les jeunes...
On peut dire que les gens sont entrés dans le thème, et ce qui les a aidés, c’est qu’il y ait eu 4 portes de la miséricorde ouvertes. C’était une volonté de l’évêque pour que chacun ait la possibilité d’avoir une porte près de chez soi. Toute l’année, des paroisses se sont déplacées vers les différentes portes, certaines ont fait les 4 dans la même journée, d’autres en 4 fois, et cela, du début à la fin de l’année. C’est la foi populaire ; elle porte quelque chose, c’est elle qui permet à la foi de perdurer dans le diocèse.
La miséricorde est l’un des thèmes qui a le plus intéressé les gens, même si c’est un sujet difficile. C’est important de faire des liens. Par exemple, dans le « Notre-Père » nous disons : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »... Réfléchit-on bien à ce que l’on dit ? On doit pardonner aux autres. Et le pardon est l’un des points importants de la miséricorde. On ne peut pas la dissocier du pardon. Beaucoup de gens s’en sont rendu compte. Il n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui se sont confessées durant cette Année. Par exemple, j’étais à Lourdes pour le pèlerinage du Rosaire : je n’ai jamais vu autant de prêtres confesser en même temps à la basilique Saint-Pie X. Les années « habituelles », lors de la soirée de pardon, l’église est à moitié pleine et il n’y a même pas un prêtre à chaque pilier. Cette année, il y avait trois prêtres à chaque pilier et tout le tour de l’église qui était pleine. Cela veut dire qu’il y a une prise de conscience qu’on ne peut pas vivre la miséricorde sans le pardon, pardon donné aux autres et reçu de Dieu. Cela m’a marqué.

Après la clôture de l’Année de la miséricorde, quelle sera la suite dans le diocèse ?

Il faudra continuer sur la lancée. Nous ferons sûrement quelques « piqûres de rappel » pour que les gens se sentent toujours concernés par la question. Pour l’instant, il est trop tôt pour savoir la suite, il faut le temps de faire des bilans au sein des groupes, voir comment les choses ont été perçues et comment elles peuvent évoluer, et ensuite, mettre tout cela en commun.

  • À lire le bilan de Mgr Aubry sur l’Année de la miséricorde dans le prochain numéro d’Église à La Réunion (le 11 décembre).


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