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Non, le diocèse n’est pas déboussolé !
Article mis en ligne le 17 février 2010

par Françoise Adam de Villiers

Quelques articles de confrères, des commentaires laissés ça et là sur internet, suggèrent voire affirment qu’en l’absence de Mgr Aubry, le diocèse est déboussolé.

Faux !

Ces affirmations, certainement de bonne foi, montrent bien comme la vraie nature de l’Église est méconnue. L’Église n’est pas une entreprise qui ne saurait fonctionner longtemps sans patron – même si certains de ses fonctionnements sont comparables à ceux d’une entreprise. Et le diocèse n’est pas un bateau sans capitaine parce que son évêque a dû partir se reposer.

Le seul capitaine du bateau Église, c’est le Christ. La seule boussole, c’est le Christ. Et il est toujours là. Fidèle. Jusque dans l’incompréhensible, le scandaleux.

Cela, les croyants le savent bien.

Dimanche dernier, le conseil diocésain de pastorale s’est réuni à Saint-Paul, comme il le fait à peu près tous les deux mois, afin d’échanger sur le vécu du « terrain » et élaborer des propositions d’actions. Il y avait là des laïcs, délégués de leurs doyennés ou de leurs mouvements, des religieuses, des diacres, des prêtres. Au total, une cinquantaine de personnes. Qui ont pris un long temps de partage sur les « affaires » qui secouent le diocèse depuis décembre. Des prises de parole libres, profondes, courageuses. Au-delà de la plainte, au-delà des incertitudes, c’était bien la foi qui affleurait. Et la conscience d’Église.

Ce jour-là, on a pu pointer la seconde raison pour laquelle il est faux de dire que le diocèse est déboussolé. Car non seulement il n’a pas du tout perdu sa boussole, mais de plus son équipage tient le coup.

En l’absence de l’évêque, toutes les structures mises en place, les conseils, les commissions, toutes les responsabilités confiées et acceptées sont comme « poussées sur le pont ». Les vicaires généraux et le secrétaire du conseil presbytéral, à qui l’évêque a explicitement confié « le soin d’assurer les responsabilités majeures » en son absence, assument leur rôle. Autour d’eux, dans l’action, dans la prière, beaucoup d’autres collaborateurs « assurent ». Difficilement peut-être. Dans la souffrance souvent. Mais avec cette certitude à la fois minuscule et inébranlable qu’il s’agit de tenir bon dans la tempête en attendant le grand beau temps. Parce que depuis le jour où le Christ a étendu les bras sur la croix pour embrasser toute l’humanité, la vie a gagné. Définitivement.

Et c’est cela, l’Église.


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