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Noël pour nos cœurs d’enfants !
Article mis en ligne le 24 décembre 2012

par Mgr Gilbert Aubry

À quelques heures de Noël, Mgr Gilbert Aubry souhaite Joyeux Noël à tous les diocésains.

Les rues sont illuminées. Les vitrines débordent de lumière. On va faire la fête. Les pétards seront au rendez-vous. Joyeux Noël en famille, c’est ce que nous allons nous souhaiter. Tant mieux. Mais gare au piège des mots ! Il est significatif qu’en beaucoup de lieux publics, les enseignes lumineuses ont remplacé « Joyeux Noël » par « Bonnes fêtes » ! Le glissement s’est opéré du religieux au commercial. La fête religieuse a été désacralisée pour une sacralisation de l’éphémère et le déploiement d’un désir de bonheur par la transmission de cadeaux. Mais à quel prix ? Et à quel prix de l’humain si l’humain disparaît sous l’idolâtrie de l’agitation fébrile ou de la fascination d’une consommation toujours insatisfaite et menacée ?

N’oublions pas la source d’eau vive si nous voulons avoir une eau de qualité. Noël n’existerait pas sans Jésus. Et Jésus n’est point un personnage mythique. Il fait partie du paysage historique de l’Humanité. Nul ne peut « l’éviter ». Il fait question et questionne chacun de nous. Luc, l’évangéliste, prend la peine d’écrire : « En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie son épouse, qui était enceinte ». Elle mit au monde son fils, Jésus, dans une mangeoire à Bethléem. Voilà la fête de Noël pour les chrétiens !

Quel contraste entre l’empereur Auguste et le tout petit enfant de la mangeoire ! D’un côté celui auquel le sénat romain avait conféré le titre d’Auguste c’est-à-dire « l’Adorable » (en grec sebastos) envoyé aux générations futures comme sauveur (cf. épigraphe de Priène). De l’autre Dieu qui se coule dans la faiblesse humaine, dans la naissance et la croissance d’un enfant sur la paille, sans argent. Ce sont les bergers, les parias de la société qui vont reconnaître « le signe » : « Un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Le signe n’est jamais évident. Il vient confirmer un appel déjà entendu. L’ange leur avait parlé. Ils avaient écouté. Ils s’étaient mis en route : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur ». Ils l’ont cherché. Ils l’ont rencontré et une troupe céleste louait Dieu en disant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».

Les valeurs sont inversées. Dieu ne se rencontre pas dans la puissance ou la peur. Sa toute puissance est de se mettre à notre portée en nous invitant à le chercher à travers mille signes reçus. A l’intérieur de nous-mêmes et dans nos relations avec les autres, dans la nature. Le signe de tous les signes est bien cet enfant Jésus, cet Homme Jésus, cet adulte jusqu’au bout de l’amour, crucifié, mort et ressuscité. Il reviendra dans la gloire. Et l’ordre des choses et des relations humaines sera rétabli dans l’ordre de la Création au cœur de son Créateur. Nous serons nous aussi transfigurés avec Jésus le Christ, boussole pour notre humanité déboussolée. Noël c’est la sainte Nativité de Jésus pour que les hommes et les femmes découvrent en eux-mêmes plus qu’eux-mêmes jusqu’à l’infini de l’Amour. Nous sommes à nous-mêmes notre unique trésor en Dieu. A La Réunion et partout dans le monde.

Noël ? Une histoire d’enfants ? Pourquoi pas ? Mystère pour les adultes avec leurs cœurs d’enfants de Dieu. A chercher. A trouver. A retrouver. A vivre. L’espérance et la foi ne font qu’un avec l’amour. Vœux pour un temps de fête. Prière pour les temps à venir. Joyeux Noël.


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