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« Gaudete et exsultate » : le Pape appelle à la sainteté
Article mis en ligne le 9 avril 2018

par Françoise Adam de Villiers

Le pape François vient de rendre publique l’exhortation apostolique Gaudete et exsultate (« Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse ») consacrée à la sainteté. Un texte qui n’est pas « un traité […] avec de nombreuses définitions et distinctions », prévient le Pape, qui poursuit : « Ce que je voudrais rappeler par la présente Exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté que le Seigneur adresse à chacun d’entre nous, cet appel qu’il t’adresse à toi aussi : « Vous êtes devenus saints car je suis saint » (n°10).

Bien souvent, on estime que la sainteté, c’est pour les autres ! « Nous sommes tentés de penser que la sainteté n’est réservée qu’à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière, poursuit le Pape. Il n’en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. » (n°14)

Dit autrement : il s’agit de « [laisser] la grâce de [son] baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. » (n°15)

Et le Pape ne se prive pas de citer des circonstances minuscules, des plus banales, comme autant d’occasions de faire un pas en avant dans la sainteté. Chacun à sa façon, chacun en suivant son chemin propre, car les voies de la sainteté sont nombreuses et diverses.

Le chapitre 2 de Gaudium et Exsultate s’attarde sur « deux ennemis subtils de la sainteté » : deux hérésies, le gnosticisme et le pélagianisme, dont il souligne qu’elles sont toujours d’actualité. « Les gnostiques ne réalisent pas que notre perfection est mesurée par la profondeur de notre charité, et non par l’information ou la connaissance », explique le Pape. Et « le même pouvoir que le gnosticisme attribue à l’intellect, le pélagianisme l’attribue à la volonté humaine, à l’effort personnel ». L’un et l’autre oublient la grâce… Des exemples de gnosticisme et de pélagianisme dans nos sociétés sont évoqués.

Le chapitre 3, « À la lumière du Maître », nous plonge dans les Béatitudes, avec lesquelles « le mot « heureux » ou « bienheureux » devient synonyme de « saint », parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu par sa pratique des Béatitudes atteint par là le vrai bonheur ». Et les Béatitudes, faut-il le rappeler, invitent à se tourner vers l’autre, à « savoir pleurer avec les autres », à « rechercher la justice avec faim et soif », à « semer la paix autour de nous », etc.

Dans le chapitre 4, le Pape détaille « quelques caractéristiques de la sainteté dans le monde actuel » :

  1. Persévérance, patience et douceur
  2. Joie et sens de l’humour
  3. Audace et ferveur
  4. En communauté
  5. En prière constante

Enfin, le 5e et dernier chapitre rappelle que le chemin vers la sainteté est « une lutte constante », mais que Dieu nous donne de puissants moyens pour sortir victorieux de ce combat : la prière, la Parole de Dieu, l’Eucharistie, l’engagement envers son prochain…
« J’espère que ces pages seront utiles pour que toute l’Église se consacre à promouvoir le désir de la sainteté, conclut le Pape. Demandons à l’Esprit Saint d’infuser en nous un intense désir d’être saint pour la plus grande gloire de Dieu et aidons-nous les uns les autres dans cet effort. Ainsi, nous partagerons un bonheur que le monde ne pourra nous enlever. » (n° 177)

Photo : korea.net/Commons


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