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« La foi, c’est la porte ouverte sur l’avenir ! »
Article mis en ligne le 11 octobre 2012
dernière modification le 12 octobre 2012

par Françoise Adam de Villiers, Laura Bassetti

Lors d’une cérémonie joyeuse, rythmée par le son des cloches, de nombreux fidèles ont célébré ce soir à la cathédrale le 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II et l’ouverture de l’Année de la foi.

À 18 heures, lorsque les cloches de la cathédrale ont sonné ce jeudi 11 octobre la messe du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II et de l’ouverture de l’Année de la foi, il y avait beau temps que l’église était pleine. Une foule des grands jours, hommes, femmes et enfants pressés sur les bancs, retardataires debout sur les bas-côtés. Ou massés sur le parvis, heureux tout de même de pouvoir participer à la cérémonie grâce aux hauts-parleurs, aux images projetées sur un drap tendu entre deux piliers.

Dans cette cathédrale témoin de l’histoire de notre diocèse, où brûlait le cierge pascal, le peuple de Dieu rassemblé a prié, chanté, écouté, regardé pendant près de trois heures. Surprise au moment de la procession d’entrée : ce ne sont pas un mais deux évêques qui ont remonté l’allée jusqu’à l’autel ! Non loin de Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, marchait en effet Mgr Benjamin Marc Ramaroson, évêque de Farafangana, qui représentait les diocèses malgaches. La Grande Île était d’ailleurs bien présente ce soir, tant parmi les prêtres que parmi les laïcs, puisque bon nombre de ceux qui ont pris place autour de l’autel en étaient originaires.

 [rouge]Allez ! De toutes les nations, faites des disciples ![/rouge]

La liturgie s’est tranquillement déroulée, avec un long temps pénitentiel auquel a succédé un très joyeux Gloria, accompagné d’une volée de cloches —ne faut-il pas se reconnaître pécheur, pour recevoir la joie d’un cœur nouveau ?

Après la lecture d’un passage du livre d’Ezéchiel et le psaume 50, alors que l’assemblée s’apprêtait à entonner l’Alléluia, quatre flammes ont dansé dans l’allée centrale. Quatre lumignons tenus par des membres de l’assemblée, ouvrant la voie à quatre diacres qui portaient, sur un brancard décoré de fleurs jaunes et blanches, un grand évangéliaire. C’est au diacre Jean-Marc Rivière qu’est revenu de chanter la finale de Matthieu : « Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

 [rouge]« Que Dieu nous donne des comportements nouveaux »[/rouge]

Vigoureuse, l’homélie de Mgr Aubry a rendu grâce pour le concile Vatican II, « joie pour l’Église universelle ». Un concile pourtant ouvert dans des circonstances difficiles, a-t-il rappelé, mais qui « avait eu le courage de regarder en face les conditions de la vie à la suite des deux guerres mondiales » et qui « tournait son regard vers l’aube du XXIe siècle qui est le nôtre aujourd’hui ». Et aujourd’hui, a-t-il poursuivi, « l’Église partout, et à La Réunion aussi, est vivante. Elle a traversé des tempêtes, le monde est en crise mais Dieu nous a fait la grâce de la foi en son amour de Père, par Jésus son Fils dans le souffle de l’Esprit . (…) Le monde passe. Le monde change. Jésus n’est pas dépassé parce qu’Il est devant et qu’Il nous attend. La foi n’est pas dépassée. La foi c’est l’avenir parce que c’est Dieu qui croit d’abord en nous pour que nous puissions croire en Lui ». »

Alors, a-t-il conclu, « que Dieu nous donne un cœur nouveau, des comportements nouveaux, qu’Il montre la sainteté de son grand nom. Oui, Seigneur, que toutes les nations apprennent que tu es Seigneur quand par nous, tu te montreras saint à la face du monde. Seigneur enlève notre cœur de pierre, donne-nous un cœur de chair. »

En ce jour de fête, c’est la formule utilisée à la vigile pascale qui avait été choisie pour que l’assemblée proclame sa foi : une formule dialoguée, et les « je crois » ont été fermement lancés.

 [rouge]Quatre bougies, un logo, le pain et le vin[/rouge]

Mais déjà une courte procession s’avançait dans l’allée centrale. Quatre belles bougies blanches ont été l’une après l’autre portées jusqu’à l’autel. Elles symbolisaient les quatre Constitutions élaborées par les pères du concile Vatican II : Lumen Gentium, qui proclame que le Christ est la Lumière des peuples, Dei Verbum sur « la Révélation divine », Sacrosanctum Concilium sur « la restauration et le progrès de la liturgie », Gaudium et Spes sur « l’Église dans le monde de ce temps ». Derrière les bougies, est venu le logo de l’Année de la foi, avec sa barque figurant l’Église, une barque dont le mât est la croix, dont les voiles figurent le trigramme du Christ, sobrement associées à un soleil évoquant l’eucharistie. Puis le pain, le vin, tandis que l’assemblée reprenait : « Prends ma vie, Seigneur… Prends ma joie… Prends mon cœur… Prends ce pain, que ce pain devienne ton corps… Prends ce vin, que ce vin devienne ton sang ».

 [rouge]« Pour les bienfaits du Concile dans notre diocèse »[/rouge]

Après la consécration, le Notre Père chanté, la communion, des laïcs se sont succédé au micro pour égrenner une véritable litanie d’actions de grâce : « Pour les bienfaits du concile Vatican II dans notre diocèse… la mise en place de la Conférencee des évêques de l’Océan Indien… les relations fraternelles qui se sont développées dans les paroisses… l’expression liturgique plus proche des gens avec l’utilisation d’une langue compréhensible par tous… la mise en œuvre du diaconat permanent… l’ouverture des fidèles laïcs à la formation chrétienne… l’ouverture des chrétiens en dehors de la sphère paroissiale… les actions menées par la Commission Justice et Paix… le Groupe de dialogue interreligieux… Pour tout cela, nous te rendons grâce ! » Il a bien fallu s’arrêter… mais l’on aurait pu continuer encore, tant les fruits du Concile sont tout à coup apparus nombreux, variés et savoureux.

 [rouge]« Ce qui compte, c’est la vie ! C’est le service ! »[/rouge]

Enfin, après la bénédiction solennelle donnée par l’évêque, les diacres portant l’évangéliaire ont ouvert la procession de sortie, pour signifier que la Parole de Dieu, offerte à tous, rejoint chacun dans sa vie et l’éclaire. Et la cathédrale s’est lentement vidée, chacune, chacun se mettant en marche à la suite de la Parole… et portant en sa mémoire, comme autant d’appels, les mots d’envoi de Mgr Aubry : « Je compte sur vous. Je compte sur vous pour que le concile Vatican II soit mis en pratique. Ne nous lançons pas dans des dévotions supplémentaires. Ce qui compte, c’est la vie ! C’est le service, c’est la mission… Quand nous célébrerons la clôture de l’Année de la foi en 2013, il faut que chaque paroisse ait son conseil paroissial, que chaque paroisse ait son comité financier. Et nous allons re-fonder la commission Justice et Paix pour que notre cœur soit ouvert sur l’ensemble de la vie de notre île. Et aussi… que nous puissions prier chaque dimanche, et nous engager, pour les vocations. Les vocations, c’est notre affaire à tous. »

Mgr Gilbert Aubry : « La joie avec laquelle on repart est une source de force »
Frère Jean Denis Ferrère, administrateur de la Cathédrale : « C’est vraiment avec cette joie que la Parole de Dieu, semée en nous, va fleurir »
Ambiance et réactions sur le parvis, après la messe


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