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Sœur Marie Faustine
« Je découvre ce Dieu d’Amour qui nous aime tel que nous sommes »

Témoignage de sœur Marie Faustine des Filles de Marie dans le cadre de sa profession perpétuelle le 2 juin

Article mis en ligne le 31 mai 2024

par Service communication

Sœur Marie Faustine de son nom civil Redya est née le 30 décembre 1987 à Maroantsetra, une ville située au nord-est de Madagascar dans la baie d’Antongil près du parc national de Masoala et de la réserve Nosy Mangabe. Elle est la dernière fille d’une fratrie de 7 filles et 7 garçons dont 4 enfants sont déjà décédés. Elle grandit dans une famille non chrétienne et suit sa scolarité dans une école publique et un lycée privé non catholique. Alors comment a-t-elle rencontré le Christ et l’Église ? « Une tante à nous a épousé un homme d’une fervente famille catholique. Je fréquentais mes cousines qui se rendaient régulièrement à l’église, j’étais curieuse de savoir où elles allaient et ce qu’elles pouvaient y trouver… alors je les ai suivies », se remémore celle qui avait alors 12 ans. Sa marraine nouvellement convertie l’aide aussi à découvrir la foi catholique. Adolescente, elle rejoint un groupe de catéchuménat avec lequel, pendant 4 ans, elle se prépare à recevoir le baptême et la première communion. À cela s’ajoutent 3 années de préparation avant d’être confirmée dans la foi catholique.
« La première fois que j’ai mis les pieds dans une église, j’ai été frappée par le dynamisme et la joie déployés pour louer le Seigneur même si je ne comprenais pas tout. La diversité des personnes présentes et des âges m’a aussi interpelé », témoigne la religieuse. En s’engageant dans un parcours catéchétique, la jeune femme se plaît à rendre grâce à Dieu, à lui confier sa vie et à prier pour les autres, en particulier lors des messes dominicales. « Ce qui me touche alors c’est de découvrir ce Dieu d’Amour qui nous aime tel que nous sommes. Sa Parole nous invite à faire le bien autour de nous, à vivre en chrétien dans la société ».
Les parents de sœur Marie Faustine ne formulent aucune objection à son entrée dans l’Église catholique, ils l’accompagnent même lors des cérémonies où elle reçoit les sacrements. « Ils ont accepté mon choix bien qu’ils ne soient pas catholiques. C’est une grâce pour moi ».

Bouleversée par l’histoire des Filles de Marie

Un jour, une amie l’invite à venir à une rencontre du groupe vocationnel de sa paroisse. « J’y suis allée, j’ai écouté mais rien ne s’est passé. J’avais besoin de temps pour réfléchir… ». Ce n’était pas le coup de foudre mais son amie ne se décourage pas et l’invite une nouvelle fois. « Cette fois-ci, j’ai été touchée, j’avais envie de revenir pour entendre le prêtre me parler de la congrégation des Filles de Marie et de cette incroyable sœur Marie Madeleine de la Croix », raconte la religieuse. Elle se décide à venir aux rencontres mensuelles du groupe de discernement vocationnel. Le prêtre qui l’accompagne lui explique tout ce qu’il connaît de la vie, des œuvres et de la spiritualité de la fondatrice. « Je suis bouleversée par l’accueil qu’elle réserve à toute personne sans distinction de race et de condition sociale, par la vie de fraternité qui passe par l’égalité de considération et de traitement et par le fait de s’occuper des démunis, des pauvres et des rejetés ». Ce sont les récits sur cette congrégation qui ont décidé sœur Marie Faustine à s’engager dans la voie religieuse. Dès lors, elle désire ardemment entrer dans cette famille. Mais elle n’est qu’en Seconde. Les Filles de Marie qui la suivent l’encouragent à poursuivre ses études jusqu’au Bac avant de les rejoindre si son désir est toujours vivace.
Un mois et demi après son Bac, sœur Marie Faustine rentre comme aspirante dans une communauté à l’ouest de Madagascar. Puis elle se forme en pédagogie pour devenir enseignante avant de poursuivre son parcours au sein de la congrégation. Elle obtient son CAP d’enseignante avant de venir à La Réunion en 2012. Elle prononce ses vœux temporaires le 6 septembre 2015, vit 5 ans dans la communauté de Bellemène à Saint-Paul tout en préparant son CAP petite enfance. Puis elle rejoint la maison-mère à Saint-Denis et travaille en tant que bénévole à la crèche Notre-Dame des Enfants. Elle passe par Quartier Français où les activités paroissiales, d’animation pastorale et périscolaires à l’école Sainte Vivienne l’occupent un temps. Depuis février 2024, une nouvelle aventure s’ouvre à elle auprès des personnes âgées de la maison retraite du Foyer de la Clémence à La Saline.

« Depuis longtemps, je désire donner ma vie toute entière à Dieu »

Cette étape importante des vœux définitifs fait suite à une décision longuement mûrie au cours des années, des temps de réflexion, de retraite et de formation. « Depuis longtemps, je désire donner ma vie toute entière à Dieu. Je remercie le Seigneur de m’avoir choisie et à la congrégation d’avoir accepté ma demande. Je suis habitée par la grâce et la joie en même temps », confie sœur Marie Faustine à quelques jours de sa profession perpétuelle. Elle dit aussi sa fierté de rejoindre les Filles de Marie et de vivre avec le Christ toute sa vie. Elle formule le souhait suivant : « Priez pour moi, pour que je trouve le courage de rester fidèle à mon engagement à vivre dans la joie et la simplicité les 3 vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et priez pour que je sois toujours prête à aller là où l’on m’enverra au service de l’Église et du monde ».

E. T., Diocèse de La Réunion


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