Attention « gender » ! Nos enfants en danger
Article mis en ligne le 15 juin 2011

par Roger Gaud

La théorie du « gender » sera enseignée dès la rentrée prochaine dans les lycées français en cours de SVT (Sciences de la vie et de la terre). Un enseignement sur la sexualité qui va à l’encontre de ce que pense l’Église. Roger Gaud, médecin et intervenant au Sedifop, réagit.

On l’a souvent dit : notre société, et notre jeunesse en particulier, souffrent d’un manque de repères. Pour s’épanouir, les jeunes (et les moins jeunes) ont besoin d’évoluer dans un cadre. Ils ont besoin de limites, de barrières qu’ils auront, certes, la possibilité d’accepter ou de renverser. Rien de pire, nous dit-on, que de laisser nos adolescents sans repères. L’amour qui aide l’autre à se construire est celui qui sait parfois dire non. Il est plus facile pour des parents de fuir d’éventuels conflits en acceptant tout et n’importe quoi, plutôt que d’apporter à leurs enfants des principes moraux clairs et fondés

Depuis quelques décennies on assiste malheureusement à une dérive vers le « tout est permis ».

On a vu la généralisation et même l’encouragement à l’avortement.

Au nom de la recherche scientifique, on s’autorise à traiter les embryons humains comme de quelconques amas de cellules que l’on peut détruire au besoin.

Certains prônent un nouveau mode de vie baptisé pluri-fidélité, c’est-à-dire la possibilité de fonder plusieurs couples successifs une fois que le précédent semble arrivé en bout de course, ce qui est en fait une négation de la vraie fidélité !

Et on en arrive maintenant à la promotion de la théorie du gender qui va faire son entrée par la grande porte dans les manuels scolaires des lycéens dès septembre prochain !

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’une idéologie qui nie la différence des sexes et leur complémentarité naturelle. Selon cette théorie, ce qui détermine le sexe d’un individu, ce ne sont pas les organes génitaux externes dont il est pourvu naturellement, ni même ses chromosomes (XX pour les femmes et XY pour les hommes) mais les conditionnements sociaux de chaque individu !

Ainsi l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité méritent d’être considérées au même titre que l’hétérosexualité. En effet cette dernière ne serait pas, selon eux, un phénomène relevant de quelque chose de naturel, mais la résultante d’un système de valeurs aujourd’hui dépassé, élaboré par une culture judéo-chrétienne jadis dominante mais qui n’est plus d’actualité. Selon cette théorie, l’orientation sexuelle est donc déconnectée de l’identité sexuelle, chacun étant libre de choisir un partenaire du même sexe ou de l’autre, voire d’essayer les deux pour être plus sûr de son choix.

Cette théorie qui va totalement à l’encontre de l’enseignement de l’Église va donc être officiellement enseignée dans les manuels de l’Éducation nationale (Éditions Nathan, Bordas et Belin) aux jeunes de Première pendant les cours de SVT où on leur expliquera aussi, selon le manuel Belin que « la masturbation, délivrée de la mauvaise conscience chrétienne, est une activité normale, un indicateur qu’une maturité sexuelle est atteinte »
.
Cette théorie du gender qui nie donc une évidence de la loi naturelle, à savoir que certains sont des hommes et d’autres des femmes, est « une attaque en règle contre la loi morale naturelle » (P.O. Arduin). Elle est bien sûr en totale opposition avec ce que disait en 1995 le cardinal Ratzinger : « Le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création ».

Cette théorie du gender, déjà enseignée en Espagne, a entraîné dans ce pays une vive levée de boucliers avec des conséquences politiques non négligeables. Qu’en sera-t-il en France où les lobbies pro-gender, déjà bien influents au Conseil de l’Europe, semblent être d’une discrète mais redoutable efficacité ?

Parents, soyez vigilants !

(NDLR : Sur cette question, lire aussi : « La théorie du « gender » dans les manuels des lycéens à la rentrée » sur le site genethique.org)


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