Allons faire de 2012 une bonne année !
Article mis en ligne le 30 décembre 2011

par Père Stéphane Nicaise

« Done ali un lespoir »... « Laisse le cœur koser » : c’est l’appel lancé par le père Stéphane Nicaise à la veille du Nouvel An. Pour illuminer nos nuits de lumière.

À la veille du Nouvel An, beaucoup de messages de solidarité circulent. Ils manifestent notre désir d’un monde plus beau avec moins de détresse et de souffrance. A travers les radios de l’île, la parole est donnée à de nombreuses personnes en difficulté en cette fin d’année. Leur témoignage nous touche, et des auditeurs leur apportent leur soutien en leur exprimant leur compassion.

Parmi toute cette misère humaine qui nous entoure, il y a ces personnes qui campent aux grilles du Conseil Général et qui ont engagé depuis une dizaine de jours une grève de la faim. Recourir à ce moyen de contestation est exceptionnel car ceux qui l’utilisent mettent directement leur vie en danger.

Pouvons-nous voir dans ce geste une expression du désespoir qui gagne de plus en plus notre société réunionnaise ? Allons-nous nous résoudre à attraper la nouvelle année avec cette seule perspective sous les yeux ? Ou voulons-nous exprimer autre chose ? Voulons-nous manifester notre aspiration profonde à un monde moins dur, moins individualiste ?

Rappelons-nous la chanson de Willy Fontaine, « Aide a li » et ce qu’elle a remué en nous. Tant d’émotion, tant de bouleversement invite à un geste commun. « Laisse le cœur koser » nous dit la chanson. Oui, « faut nous laisse nout’ cœur koser » parce que chacun d’entre nous en a un besoin vital pour entrer avec confiance et espérance dans l’année 2012.

Faisons des mois à venir une bonne année en marquant d’une pierre blanche le passage à 2012. Attendre, c’est se condamner à organiser des marches blanches après les drames arrivés dans notre impuissance et parfois notre indifférence. N’attendons plus, allons donne la main, allons fait l’entourage. Un main y lave l’aut’, et chacun alors se sent mieux.

Il n’est pas trop tard pour modifier l’ambiance actuelle qui n’est pas habitée par un esprit festif. Allons descendre dans la rue pour illuminer la nuit de nos lumières. Des milliers de flammes sont capables de nous rassembler et de nous inviter à échanger notre détermination à baser notre Vivre ensemble sur plus de solidarité et de dialogue, plus de confiance et de projets communs pour le devenir de notre société.


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